Aller au contenu principal

Syrie : Libérez Razan Ghazzawi !

2011/12/05

TraductionsLire ce billet en d’autres langues:

Malagasy · Syria: Afaho i Razan Ghazzawi
Français · Syrie : Libérez Razan Ghazzawi !
polski · Syria: Wolność dla Razan Ghazzawi
Português · Síria: Liberdade para Razan Ghazzawi
Español · Siria: Liberen a Razan Ghazzawi
عربي · سوريا: الحرية لرزان غزاوي
Magyar · Szíria: Engedjétek szabadon Razan Ghazzawit!
Italiano · Siria: libertà immediata per Razan Ghazzawi!
Svenska · Syrien: Frige Razan Ghazzawi
Deutsch · Syrien: Freiheit für Razan Ghazzawi
简体中文 · 叙利亚:释放Razan Ghazzawi
繁體中文 · 敘利亞:釋放Razan Ghazzawi

Syrie : Libérez Razan Ghazzawi !

Ce billet fait partie du dossier spécial de Global Voices sur la contestation en Syrie 2011.

Ecrit par Amira Al Hussaini · Traduit par Suzanne Lehn
Traduction publiée le 4 Décembre 2011 23:34 GMT ·

Une affiche Libérez Razan réalisée par ses sympathisants dès l’annonce de son arrestation

Les autorités syriennes ont arrêté aujourd’hui la blogueuse Razan Ghazzawi à la frontière syro-jordanienne, alors qu’elle était en route pour Amman où elle devait participer à un atelier sur la liberté de la presse dans le monde arabe. Son arrestation a soulevé critiques et colère chez les blogueurs et militants à travers le monde, qui réclament sa remise en liberté immédiate.

Razan Ghazzawi, Syrienne née aux Etats-Unis, est une blogueuse et fervente utilisatrice de Twitter, qui a contribué tant à Global Voices Online qu’à Global Voices Advocacy. Elle est aussi l’une des rares en Syrie à bloguer sous son vrai nom, engagée dans la défense des droits des blogueurs et militants arrêtés par le régime syrien, ainsi que de ceux des homosexuels et des minorités.

Son dernier billet, du 1er décembre, se réjouit de la libération du blogueur syrien Hussein Ghrer, retenu 37 jours par les autorités syriennes. Elle blogue :

Hussein sera chez lui ce soir, où il serrera fort sa femme et ne lâchera plus jamais ses deux fils bien-aimés. Tout ira bien, et ça sera très bientôt du passé.

L’ironie de la situation n’a pas échappé aux internautes qui ont sonné l’alarme sur les plate-formes de médias sociaux sitôt après son arrestation.

La Syrienne Razan Saffour tweete :

@RazanSpeaks: Razan Ghazzawi avait coutume de mobiliser pour les personnes incarcérées, d’écrire à leur sujet et de leur donner son appui. Elle est maintenant devenue l’une d’elles. #FreeRazan #Syria

et ajoute :

@RazanSpeaks: En pensée et coeur avec toi @RedRazan. Une des personnes les plus courageuses que j’aie rencontrées sur twitter. #FreeRazan #Syria

Compatriote, Sasa remarque :

@syrianews: Presque chaque tweet de ma timeline contient maintenant #FreeRazan. Vous nous entendez, la police syrienne ? #FREERAZAN

Son collègue de Global Voices, le Syrien Anas Qtiesh rappelle :

@anasqtiesh: Razan m’a fait connaître la merveilleuse équipe de @globalvoices et c’est elle qui m’a fait m’engager comme traducteur et auteur. #FreeRazan

Le Syrian Shakeeb Al Jabri apostrophe la Ligue Arabe :

@LeShaque: Hé la Ligue Arabe. Comment marche votre stratégie mal-avisée ? Toujours convaincus que Bachar va réformer ? #Syria #FreeRazan

Tandis que Chanad Bahraini déplore :

@chanadbh: .@RedRazan, @alaa et @abdulemam étaient tous à la première Rencontre des blogueurs arabes au Liban en 2008. Aujourd’hui ils sont en prison ou se cachent #FreeRazan

Le blogueur égyptien vétéran Alaa Abdel Fattah est derrière les barreaux en Egypte sous des accusations montées de toutes pièces et le blogueur bahreïni Ali Abdulemam est entré dans la clandestinité à Bahreïn, où lui aussi doit répondre de charges en rapport avec son militantisme de blogueur. Tous deux figurent parmi les pionniers des blogs dans leur pays.

Pendant ce temps, des amis de confiance sécurisent ses comptes sur Twitter et Gmail tout comme son blog. Sa page Facebook a été elle aussi désactivée par des amis.

Un récent tweet de son compte indique :

@RedRazan: Razan ne gère plus son compte twitter, c’est nous, ses amis et sympathisants, qui le faisons ! #FreeRazan

Pour plus de réactions à l’arrestation de Razan Ghazzawi, voir le mot-clic #FreeRazan sur Twitter. Une page Facebook appelant à sa remise en liberté a également été créée [en arabe].*

.

.

En 2009, une de ses photos était utilisée par la chaîne de désinformation pro-iranienne RussiaToday. Cette année 2011, la chaîne assure la propagande de guerre de Kadhafi et al-Assad, et désinforme en 3 langues: anglais, arabe, espagnol.

.

19 décembre:

RAZAN GHAZZAWI – LIBEREE SOUS CAUTION / RELEASED ON BAIL.

FR. Selon le Centre syrien pour l’information et la liberté d’expression, Razan Ghazzawi, libérée dimanche à 22 h 30″ (21 h 30, heure française) contre une caution de 15.000 livres syriennes (soit environ 230 euros, 300 dollars), doit être jugée pour avoir « affaibli le sentiment national », « créé une organisation qui vise à changer le statut social et économique de l’Etat » et « avivé les dissensions confessionnelles ». Elle est passible de trois à quinze ans de prison.
Les autorités syriennes avaient arrêté Razan Ghazzawi à la frontière jordanienne le 4 décembre, alors qu’elle se rendait à Amman pour participer à un atelier sur la liberté de la presse dans le monde arabe.
Elle anime depuis 2009 un blog « Razaniyyat » , et y a vivement critiqué le régime syrien.

ENG. According to the Syrian Centre for Media and Free Expression, « Razan Ghazzawi was released from detention at 10:30 pm (2030 GMT) Sunday on bail of 15,000 Syrian pounds (around 300 dollars, 230 euros). She was referred to court and charged on three counts of « establishing an organisation that aims to change the social and economic status of the state, » weakening national sentiment », and « stirring racial and religious dissent ». She could face three to 15 years in jail.
Syrian authorities arrested Razan Ghazzawi at the border with Jordan on 4 December as she headed to Amman to take part in a workshop on press freedom in the Arab world.
She has been blogging on her « Razaniayat » website since 2009 and has expressed strong criticism of the Syrian regime.

Laisser un commentaire